Quel bel art que celui d’extraire l’huile essentielle, ce concentré d’énergie auquel les plantes nous donnent accès !
Selon nous, tout comme pour les plantes sèches, la qualité d’une huile essentielle ou d’un hydrolat commence au champ : elle dépend de la manière d’entretenir les plantes, de leur environnement ainsi que des conditions dans lesquelles elles sont récoltées, puis stockées, et enfin distillées.
Nous avons souhaité être acteurs de toutes ces étapes, c’est pourquoi nous distillons uniquement les plantes que nous produisons ou cueillons, à la main. Nous ne pratiquons ni l’achat de plantes fraîches à distiller, ni l’achat-revente d’huiles essentielles ou d’hydrolats. Cette démarche exclut de fait l’offre d’huiles essentielles tropicales comme celle de Tea Tree ou celle de Ravinstara, qui ne poussent pas sous nos latitudes.
Une fois récoltées, certaines plantes sont mises à « préfaner » quelques jours dans notre local aéré, mais la plupart sont distillées fraîches. Nous ne pratiquons aucun broyage avant distillation.
Nos deux partenaires essentiels dans cette aventure sont un alambic de 150 L pour les petites distillations (essais, plantes fragiles, production d’hydrolat seulement) et son grand-frère de 800 L pour les grosses distillations. Tous deux sont constitués d’inox chirurgical. Nous disposons également d’une chaudière séparée pour la production de vapeur nécessaire à l’entraînement des essences. La chaudière est conçue pour produire une vapeur la plus « sèche » possible, notamment pour limiter le phénomène d’hydrolyse lors de la distillation. La condensation de la vapeur chargée d’essences s’opère grâce à un refroidisseur tubulaire intégré à l’alambic. Par souci d’économie d’eau et d’énergie, l’eau qui s’est réchauffée au contact de la vapeur repart alimenter la chaudière.
Tout au long de la distillation, nous surveillons la température et la pression qui ne dépassent respectivement pas 100°C et 0,02 bars. Les distillations sont donc douces, et nous veillons à ce qu’elles soient les plus complètes possible. La durée de distillation est adaptée à chaque plante.
Les distillats (huile essentielle et hydrolat) sont recueillis dans un essencier, dans lequel ils décantent doucement. L’huile essentielle, moins dense que l’hydrolat, surnage en haut de l’essencier, ce qui permet de la récupérer. Les distillats sont filtrés après décantation pour éliminer tout résidu de matière.
Une fois reposés de tout ce « chamboulement aromatique », huiles essentielles et hydrolats sont filtrés puis conditionnés : dans des flacons en verre teinté pour les huiles essentielles, dans des fûts en acier inoxydable placés en cave pour les hydrolats. Ils « maturent » ensuite quelques semaines pour prendre leur rondeur aromatique définitive, avant d’être de nouveau enflaconnés dans du verre teinté pour la commercialisation.
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Pour finir, voici quelques ordres de grandeur pour vous donner une idée de la quantité de plantes, et donc de travail, nécessaire à la production d’huiles essentielles…
Quantité de plantes fraîches pour 1 L d’huile essentielle | Quantité de plantes fraîches pour un flacon de 5 ml d’huile essentielle |
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Lavande vraie | 120 kg | 600 g |
Thym à linalol | 160 kg | 800 g |
Menthe poivrée | 230 kg | 1,2 kg |
Camomille romaine | 700 kg | 3,5 kg |
Verveine citronnée | 1060 kg | 5,3 kg |