Histoire de la ferme

Une histoire de famille !

La ferme sur laquelle nous évoluons depuis janvier 2016 nous a été transmise par Bernadette et Gilbert Freyssinel, les parents de Mathieu et Gaël. Eux-mêmes la tenaient déjà des parents de Gilbert, qui la tenaient eux-mêmes de… Bref, vous avez compris, cette ferme est dans la famille depuis longtemps !

En leur temps, Gilbert et Bernadette ont mis de côté le traditionnel veau de lait pour élever du broutard, libérant ainsi du temps pour diversifier les productions végétales. Se sont ainsi succédées des cultures de tabac, de fraises, de poireaux, de céleris… le tout commercialisé en coopérative. En 2003, ils se sont spécialisés dans la production de courgettes et de salades commercialisées via des grandes et moyennes surfaces.

Gilbert et Bernadette

 

Nous avons ainsi hérité d’un appareil productif constitué pour l’essentiel d’un cheptel de vaches et de leurs pâturages, d’anciens séchoirs à tabac (aujourd’hui reconvertis en séchoir à plantes médicinales et bergerie) et d’un solide atelier maraîchage.

Un nouveau nom pour de nouvelles valeurs : la ferme des 5 sens

A nouvelle génération, nouvelles ambitions !

En janvier 2016, nous avons repris la ferme familiale que nous avons baptisée « la ferme des 5 sens ». Le défi était de taille : il s’agissait de conserver le bon sens paysan hérité de nos grands-parents, l’efficacité et la technique acquises par nos parents, et d’y intégrer nos convictions personnelles.

Nous avons ainsi converti la ferme à l’agriculture biologique et développé de nouveaux ateliers de production, dans un objectif d’autonomie et de résilience. Chacun de nous est responsable d’une activité : Gaël a repris l’atelier maraîchage, qu’il a diversifié jusqu’à atteindre une quinzaine de légumes différents ; Mathieu s’occupe des vaches et a décidé d’élever également des brebis allaitantes ; Flavie, enfin, a entièrement développé la production de plantes médicinales, absente de la ferme avant 2016. Chacun a la charge d’un atelier de production, mais l’entraide est quotidienne : on retrouve bien souvent Mathieu et Flavie à la récolte des salades, ou encore Gaël au déplacement des vaches lors des changements de pâture !

Mathieu, Flavie et Gaël

Pourquoi « la ferme des 5 sens » alors que nous ne sommes que trois, nous demanderez-vous ? Parce que les 5 sens symbolisent bien notre conception de l’agriculture paysanne :

  • Le toucherpour rester en contact avec la terre.
  • L’ouïe : afin d’être à l’écoute de nos animaux.
  • L’odorat : pour profiter des arômes de nos plantes !
  • Le goût : pour savourer nos bons produits bio et locaux.
  • La vue : afin de cultiver ensemble une vision durable de l’agriculture.

En effet, nous désirons pratiquer une agriculture… qui ait du sens !

  • Nous nous inspirons des principes de l’agro-écologie : couverture des sols, réduction du labour, semis d’engrais verts et de plantes mellifères, maintien de bandes enherbées entre les cultures, plantation de haies… Nous utilisons les services rendus par la nature pour améliorer la qualité de nos produits, nos conditions de travail et notre patrimoine.
  • Nous commercialisons nos produits le plus directement possible : vente à la ferme, dans des magasins de producteurs, en biocoops et sur les foires bio locales, réservation de paniers par internet… (voir l’onglet “Nous trouver”). Cela nous permet de rencontrer nos clients et d’échanger avec eux sur nos méthodes de production.
  • Nous visons l’autonomie, et donc un moindre recours aux intrants extérieurs, premier gage de traçabilité. Cela est possible en partie, grâce à la complémentarité des activités sur la ferme. Nous utilisons le fumier des vaches et des brebis pour fertiliser les légumes et les plantes médicinales. Ces dernières, en retour, permettent de soigner plantes maraîchères et animaux – nourris grâce aux cultures issues de nos propres semences.

Nous questionnons sans cesse nos pratiques pour tendre vers cette agriculture idéale. Ainsi, nous faisons chaque année de nombreux essais (et des erreurs !), et participons à des réseaux de producteurs (DEPHY, CIVAM…) ainsi qu’à des formations régionales (réseau SIMPLES). L’échange entre producteurs est particulièrement riche de propositions et de nouvelles techniques, c’est pourquoi nous essayons de rencontrer les collègues le plus souvent possible !